Pour cette deuxième édition des 160km de La Baule, si des tronçons de goudron avaient été enlevés, de très nombreux passages très boueux n'ont pas été évités.Une bonne proportion des chemins étaient roulants et porteurs. Je ne sais pas si c'est cette alternance de terrains durs et de terrains profonds, mais la majorité des chevaux à l'arrivée semblait un peu éprouvée par cette course.

Si l'organisation a semblée parfaite du coté VIP, comme on peut le lire ici et là sur internet, ce n'est pas (j'en suis bien désolée), l'impression que l'on en a retiré de notre coté.

Mais commençons par le commencement.
L'éloignement entre le parking , le site des boxes et l'accueil garantissait un bon week-end de perfectionnement en jogging, Si en plus vous aviez la chance par exemple qu'on vous remette un dossier participant en " kit" (Genre: 3 aller-retour à l'accueil nécessaires pour parvenir à l'avoir complet), là , c'était un développement cardio vasculaire supérieur en prime à l'issue du séjour !
Le Road book, quelle judicieuse idée que d'avoir voulu faire l'économie d'une traduction en plusieurs langues (Coupe des nations oblige), mais le fait de remplacer tout le texte par exclusivement des schémas ou dessins, je n'y aurais pas pensé.
En fait un road book c'est hyper pratique parce que ça évite d'avoir à réfléchir, ça vous guide en douceur de point d'assistance en vet gate en minimisant les risques d'erreurs , voir d'énervement. Et bien j'ai beau être une fan de bandes dessinées je les préfère avec du texte dans les bulles. Et les road book c'est pareil rien ne vaut un sujet un verbe et un complément. Bref, ce n'était pas l'horreur, mais ce n'était pas, à mon gout, du tout adéquat.Bon, en prenant le dossier j'avais bien vu une imposante pile de carte du circuit en quadrichromie posée sur une table à proximité, mais quand je me suis empressée d'en demander une on m'a répondu que "non, ce n'était pas pour les concurrents mais pour les chefs d'équipe".J'ai eu beau préciser que le chef d'équipe français ne partagerait pas mon véhicule, la réponse fut:" vous avez un road book prévu pour vous et c'est suffisant vous verrez".
OK, je venais juste de voir devant moi une suiveuse française (médaillée en Or) partir avec un exemplaire des précieuses cartes "top exclusives chefs d'équipe", et je préssentais que j'aurais certainement l'occasion de revenir afin de m'en procurer une à mon tour si le dit road book s'avérait insuffisant. L'absence de dossard dans le dossier me l'a d'ailleurs procuré, m'apercevant de son oubli juste avant le contrôle des allures !

Le trotting initial s'est déroulé dans la plus stricte intimité d'une petite place retirée, et sans la moindre sonorisation.Ce n'était pas les commentateurs qui manquaient puisque nos deux spécialistes Bretons étaient parmi nous mais ils risquaient l'extinction de voix pour parvenir à effectuer la présentation des chevaux. Quant au brieffing bien qu'il se soit déroulé dans la tribune "Cavaliers" du terrain de Cso et qu'il se soit cloturé au Champagne, la sonorisation y était toujours inexistante. (Rassurez vous, le lendemain le matériel était là et on n'a pas eu de soucis de ce coté là !?!)

Départ à 8h 30, nous étions persuadés que cet horaire plutôt tardif pour une 160km était dû au souci d'être à marée basse, ce devait être le cas certainement, mais à 8h 30 si les spectateurs pouvaient croire que c'était suffisament dégagé sur la ligne de départ, les cavaliers eux, et surtout leurs chevaux ont très rapidement gouté au sable profond et on troqué sur les 3/4 de la plage le galop pour le pas.
36 partants, heureusement il n'y en avait pas plus car le seul couloir d'arrivée du premier vet gate a connu bien des bousculades surtout au niveau des bénévoles de la table d'arrivée.Pour notre part nous nous sommes vu refuser l'entrée du vet gate car nous n'avions pas le ticket d'arrivée (il y a dû y avoir 5 ou 6 chevaux dans notre groupe et notre suiveur attendait toujours son ticket, les préposés semblant s'emmeler les pinceaux, euh, les stylos).
Le départ de la première boucle fut l'occasion d'un autre bazar, les tickets (décidement) restant désespérément dans la main de la personne qui ne donnait pas le départ et si l'on n'avait pas vérifié sur notre propre montre peut être serions nous encore là bas.(j'exagère un peu, mais j'ai vu le suiveur de la future gagnante s'énerver un peu à cause de celà).
2ème Vet gate, re-belote, interdiction de rentrer dans le Vet gate avec un cheval à 52 cardiaque parce qu'on n'a toujours pas le ticket d'arrivée ( non non, Jacky, le suiveur, a bien l'habitude, c'est toujours lui qui les récupère les tickets, mais emmelage de stylos à la table d'arrivée, toujours....) Et là j'en ai appris une bien bonne, saviez vous que lors des entrées au vet gate "Vous n'êtes pas à 2 minutes près !" nous a ton dit en nous barrant l'entrée, refusant de noter l'heure d'entrée sur la carte vétérinaire.Il me semblait bien, qu'on recherchait à tort, des chevaux avec de bons cardiaques en endurance !?!...
Bon, sinon, il y avait des grands bacs d'eaux au sein de chaque Vet gate et ça c'était très pratique.On a vu la mer, la très jolie ville fortifiée de Guérande,( nous nous y sommes arrêtés tellement c'était joli ! ), mangé de délicieuses galettes bretonnes, apprécié l'hospitalité et l'enthousiasme des spectateurs sur le bord de la piste.
Tous les cavaliers français ont reçu une "panoplie" estampillée FRANCE, avec une veste, des Tee-shirts, des polos manches longues, un tapis de selle et une casquette.Très chic.

La cérémonie de la remise des prix était très jolie. Les chevaux d'Endurance avaient enfin le droit de pénêtrer dans le stade équestre, drapés de grandes chemises bleues aux couleurs de La Baule et ils se sont octroyés plusieurs tours d'honneur au galop.

L'idée de vouloir organiser un grand évènement d'Endurance Equestre est louable.
Ce n'est pas facile, c'est sûr, d'organiser une course de 160km, mais, c'est à fortiori, parce qu'on nous demande un tel tarif pour l'engagement ( 400 Euros au lieu des 150 habituels), que la prestation ne peut pas être d'une qualité inférieure (la quasi totalité des courses françaises sont très bien organisées). Or désolée, mais pour moi ce n'est pas parce que l'on a pu cotoyer les meilleurs cavaliers de CSO (enfin, surtout leurs gigantesques camions qui repoussaient à l'extrémité la plus éloignée du parking tous les véhicules de l'endurance) et qu'on a eu l'honneur de fouler le sol de la plus belle plage d'Europe que l'on a participé à un évènement majeur.

Mais, je n'en doute pas , toute cette équipe va certainement nous offrir une édition 2005 à la hauteur de leur ambition !

En tout cas, alors que le reste de la France était "sous les flots", ce jour là, nous étions en Bretagne et il y faisait beau !